La FAO, l’Algérie et les guillemets

Chacun à sa place et les vaches seront bien gardées. Cet adage est d’une pertinence éclatante chaque fois il est question de débattre du rôle des médias dans la société.
Lors d’un atelier organisé à Alger la semaine dernière sur le rôle des médias dans la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse, le représentant de la FAO à Alger a tenté d’expliquer la nécessité de précision dans le traitement de la thématique en question.
Mais, dans sa démarche, ce diplomate s’est mal inspiré. Voulant étayer son propos par un exemple concret, il citera un article d’El Watan économie traitant de la question de la déforestation en Algérie.
Dans l’article est mentionné que l’Algérie est 2ème pays d’Afrique en termes de superficie. Or qu’elle en est la première depuis la partition du Soudan.
En réalité, le passage est repris d’un document élaboré en 2009 comme mentionné dans l’article, soit avant la division du Soudan.
Cette malencontreuse erreur n’est due qu’à une omission technique anodine ayant entraîné la suppression des guillemets.
Il fallait lire: « Il faut dire qu’avec une superficie de plus de 238 millions d’hectares, l’Algérie est le deuxième pays d’Afrique en étendue après le Soudan… » Une intelligence de premier degré aurait permis de s’en rendre compte. Mais pour ceux qui cherchent à faire feu de tout bois, comme « l’expert » en question, c’est un cas de désinformation.

Le défi de l’efficacité

Ce qui nous amène à nous demander si le rôle de la FAO à Alger ou dans d’autres Capitales étrangères se limite-t-il à la recherche de guillemets, de virgules ou points manquants dans les articles de presse ?
C’est une éventualité à ne pas écarter. C’est le cas des représentants de ces Organisations dont on n’entend parler que lors de rencontres ponctuelles avant qu’ils ne se retranchent dans leurs bureaux. Et c’est là qu’ils passent leur temps à juger les articles de presse dans la forme et non pas dans le fond.
Pourtant, une organisation qui se charge de l’agriculture et de l’alimentation peut mieux faire dans un pays comme l’Algérie où le secteur agricole est entré dans une nouvelle ère avec des réformes multiples.
Enfin, il y a des pays où la question de superficie est comme quelque chose de frustrant, certes, mais le plus grand défi n’est pas dans l’étendue des territoires en possession mais, plutôt, dans leur maîtrise, (leur gestion, leur aménagement, l’atténuation de la dégradation des terres, les écosystèmes, etc.)
C’est dans ce domaine d’ailleurs que les experts ès-qualité sont attendus pour répondre aux attentes des populations locales.
Ces spécialistes doivent faire preuve d’efficacité et doivent être soumis à une obligation de résultat lorsqu’ils sont mandatés par des Institutions internationales budgétivores et alimentées avec l’argent des contribuables de pays qui s’enfoncent davantage dans la pauvreté.
Y a-t-il un pays d’Afrique où la FAO a contribué à l’éradication de la pauvreté ? La FAO a-t-elle joué un rôle autre que celui de spéculer sur les produits agricoles de base en livrant constamment des pronostics en complicité avec les lobbies du commerce international ?

34 Réponses to “La FAO, l’Algérie et les guillemets”

  1. benchikh Says:

    Bonjour ,j’ai deux petites questions,la première: je veux me lancer dans la plantations des oliviers ici dans notre pays un peu le sud,quelle variété dois je planter (espagnol….)deuxième question,je sème du blé ,mais je suis anti-chimique,je cherche des produits fertilisants bio(poulet,dinde,algue…)ou je peux trouver ses produit ici chez nous Algérie,merci pour me répondre.

  2. amarbouzzwar Says:

    Au même titre que les autres secteurs , l’agriculture souffre du manque d’investissement productif depuis l’indépendance d’après le constat des économistes.Aussi, le secteur de Benaissa est géré par des cadres incompétents et corrompus où la médiocrité est perceptible à tous les niveaux.

  3. Garfy Says:

    « C’est dans cet espace que les jardins familiaux ont été aménagés. Au total, 24 parcelles sont presque déjà toutes occupées, jardinées, binées et bientôt récoltées.

    Pour Nelly Hylari, la présidente qui va gérer l’association, le ton se
    veut à l’enthousiasme, « Toute ma parcelle est déjà plantée. J’y ai mis des tomates, pommes de terre, aubergines, salades, courgettes et plein d’autres légumes ». Bref, ces jardins communaux restent une belle initiative. »

    Extrait d’un article sur Midi-Libre – les jardins familiaux ont aussi été appelés « jardins ouvriers » – et ces expériences déjà très anciennes permettent aux gens de se nourrir et d’avoir le plaisir de faire pousser les légumes de leurs propres mains.

    Quant aux méfaits de la colonisation sur l’agriculture, si méfaits il y a eu, c »‘était jusqu’en 1962 ??? Après il faut bien retrousser ses manches pour nourrir ses enfants – et ne pas trop attendre des instances internationales qui prennent d’un côté ce qu’elles ont donné de l’autre………

  4. Nadir BOUMAZA Says:

    Il faut critiquer la FAO, l’UNESCO, etc. plus encore le FMI mais il me semble plus fructueux de débattre concrètement des pistes d’action et des corrections majeures que devraient subir les politiques de nos gouvernants concernant l’agriculture, le foncier, la protection de l’environnement, la gestion durable de l’eau. Le moins que l’on puisse en dire est qu’elles ne s’écartent ni du productivisme d’ingénieurs, ni de l’industralisation de la production agricole ni encore de la requalification des savoirs et compétences de la paysannerie algérienne délabrée par la colonisation puis par les destructurations agraires appelées révolution agraire.

  5. belhabla Says:

    il est vraie que l’acacia fertilise le sol , le barrage vert ont a fait un paravent et une plante qui fait vivre le chameau et et la chèvre, alors quel expertise peut donner a un peuple d aissanse agropastorale, nous somme une société agropastorale colonise par une société industrielle d’où le déséquilibre.le bétonnage de Algérie est une séquelle de l occidentalisation au nom de la modernité et de argent, la chute de l Europe économique fera de l’Afrique un retour aux conquetes de richesse par la guerre histoire se répète.

    • Garfy Says:

      hélas et c’est incroyable de lire qu’Alger pourrait être un désert en moins de 3 ans – l’histoire ne se répète que parce qu’on le veut bien – à tous les niveaux il y a une solution –
      personne – même sur El Watan – personne n’a voulu dire que l’union européenne était un leurre et se cassait la figure – et la guerre n’est pas la solution – que fait votre ministère de l’agriculture ?

  6. Garfy Says:

    Dans « la spiruline pour l’homme et la planète » de Michka (terre magna) je lis page 88 et 89 que l’acacia albida est l’unique espèce à perdre ses feuilles pendant la saisons des pluies tout en la gardant durant la saison sèche ce qui offre l’avantage de fertiliser naturellement le sol tout en augmentant sa teneur en azote et en phosphore ; des arbres à fruits et à fourrage comme les divers Prosopis qui supportent bien la sécheresse et le Leucaena arbre à fonctions multiples, producteur lui aussi d’azote et lui aussi très sobre

    etc …………

    Intéressant pour faire reculer le désert ……..

    • amarbouzzwar Says:

      C’est déjà fait et en cours d’exécution depuis plusieurs années, au niveau des wilaya de Tam,Illizi,Tindouf,Adrar, et Béchar… pour les espèces citées en plus d’autres ,telles que lAcacia Farnéziana , les Tamarix,le Washingtonia , le Sterculia qui ont aussi donné de bons résultats.. Dans le domaine de la lutte contre la désertification ,on peut prétendre que l’Algérie a une grande expérience.

  7. erod39 Says:

    Il n’y a pas de meilleure défense que la critique de la forme quand on a rien à dire sur le fond.

    Pour un fonctionnaire, la précision c’est un point fondamental, il n’a pas été formé pour se poser des questions sur le fond mais uniquement pour que la procédure soit respectée.

    On lui a inculqué que la moindre imprécision était une remise en cause de son autorité et donc de sa légitimité.
    Il ne peut donc tirer sa satisfaction qu’à travers le refus d’un dossier avec sa phrase préférée, celle qui lui offre la matérialisation de sa toute puissance : « il manque le formulaire n°12-S, il faudra revenir avec !».

    Il ne faut donc pas en vouloir à ce pauvre fonctionnaire de la FAO qui en lisant cet article a du vivre des moments difficiles, il a certainement du envoyer de nombreux mémos à sa hiérarchie pour les alerter en espérant que la direction générale de la FAO interviendrait pour obliger ce journaliste à publier un démenti.
    On a échappé de peu à un des pires incidents diplomatiques de la décennie !

    Vous ne vous rendez pas compte du sujet essentiel que constitue la position de l’Algérie dans le continent Africain en terme de superficie dans un débat sur la lutte contre la désertification.
    Et comme tout beau fonctionnaire, il ne pouvait pas rater une occasion de briller en exposant sa connaissance parfaite de l’évolution de la situation géopolitique en Afrique.

    Quand à la FAO, elle a autant contribué à lutter contre la faim dans le monde, que l’ONU a aidé le peuple Palestinien a retrouvé sa liberté.

    Il est sur que si on pouvait nourrir les peuples avec des rapports, la FAO serait sans aucun doute un gros contributeur, mais malheureusement cela n’est pas le cas.
    Pourtant là où la FAO n’a rien fait, il existe des exemples qui prouvent que sans moyen, le bon sens et la générosité sont capable de réaliser des exploits.

    L’histoire de Yacouba Sawadogo en est un merveilleux exemple, ce petit paysan d’Afrique a réussi à redonner vie au désert en développant une méthode culturale (on devrait plutôt parler de philosophie culturale) qui a permis des milliers de famille de se nourrir durablement.
    Il a réussi seul et sans moyen, là où des dizaines de gouvernement ont échoué malgré les milliards engloutis.
    Et pourtant son exemple n’est toujours pas suivi !

    La FAO pourrait également lutter contre l’accaparement des terres agricoles en Afrique par des grands groupes étrangers ou même plaider pour l’interdiction de la spéculation sur les marchés à terme des produits alimentaires mais là aussi rien n’est fait.

    Remercions donc, ce fonctionnaire pour nous avoir rappeler que l’Algérie est depuis peu le plus grand pays d’Afrique en superficie.
    Et saluons, son audace pour exiger de la précision de la part des journalistes dans un pays où l’informel et l’imprécision sont la base même du système.

    • Le principal problème de l’Afrique,c’est le « télesco
      page » des intérêts de l’industrialisation et de l’ur
      banisation galopantes,face aux exigences d’une
      démographie non moins galopante repoussant sans cesse les populations rurales à se « terrer »
      zones où le ravitaillement en eau est plus difficile;
      où certains chefs de village préfèrent s’en remet
      tre aux revenus du tourisme plutôt qu’investir à
      long terme dans une agriculture artisanale solidai
      reentre villages voisins…

      Au fait,l’Algérie est le 2è pays le plus étendu d’Afri
      que,après le Soudan(hors partition).En Afrique
      subsaharienne et tropicale,la désertification est
      la conséquence directe du déboisement
      et de l’assèchement de terres dû à l’irrigation in
      tensive…En Chine,c’est la construction du barra
      ge des 3 gorges qui conduit les terres des vallées
      à être « lessivées » sous l’effet des pluies diluvien
      nes de la mousson et qui n’aboutissent plus dans l’estuaire…Comme quoi la lutte contre la désertifi
      cation commence par le respect intégral de la nature…Ensuite,il faut des génies comme Yacouba
      Sawadogo pour recréer la nature avant que ça n’
      empire encore…

    • Salam alaykoum
      Et bon debut de mois de ramadan à tous.
      Je me permets de poster ici à defaut de pouvoir vous ecrire à chacun individuellement.
      Je vous lis depuis plusieurs mois maintenant et je me suis decidé depuis peu à écrire. En effet je suis resident en France et je souhaiterais venir m’installer en algerie avec un frère pour me lancer dans une petite exploitation agricole. Nous ne sommes pas du tout du milieu agricole, par ailleurs nous ne connaissons qu’une petite partie du territoire national.
      Mon but n’est pas de faire du business au pays. Je gagne suffisament bien ma vie ici en France et j’ai beaucoup plus à perdre sur le plan financier en m’installant en algerie (c’est mon avis). Mon but est d’investir un petit capital dans une petite production agricole et cultiver un produit de première necessité (blé, legume sec, pomme de terre, miel, olive, lait etc…). Puis dans un second temps d’écouler notre production en direct aupres des consommateurs, ce qui nous permettrais d’éviter les intermediaires et proposer nos produits à des prix avantageux. j’ai bien compris en vos lisant tous vos commentaires que la filière souffre de l’incompetence et la corruption des elites dirigeante du pays. Je sais donc que la tache sera des plus ardues. Pour autant nous sommes bien décider à mener cette action de front. Pour le reste, nous replaçons notre sort entre les mains de Dieu.
      Nous avions donc besoin de vos conseils d’experts car pour être franc, il nous est tres difficile de collecter des informations. Dès que nous réussissons à avoir un contact au pays, ces derniers se montrent peu loquaces. Par ailleurs nous ne savons pas encore quel type d’agriculture nous souhaiterions pratiquer. Pour le moment nous en sommes à la phase de collecte d’information qui nous permettra par la suite de faire notre choix inch Allah
      En effet nous avons lu tout d’abord que les regions du nord etaient surexploiter et que l’avenir de l’agriculture se passait dans le sud. D’un autre côté, nous avons lu que le sud souffrait du manque d’eau ou que celle ci avait un taux de salinité elevé qui rend l’agriculture difficile.
      Notre question est donc de savoir quelle région du sud offre de réelle possibilité d’agriculture.
      Par ailleurs est ce que la culture des pommes de terre, legumes sec ou autre est bien adapté aux régions arides du sud ?
      Voila voila. Je vous laisse au besoin mon adresse mail kainneb@ yahoo.fr . au plaisir de vous lire
      Wa salama

      PS j’ai repondu à erod39 mais ce message s’adresse à vous tous

      • Comme tu ne le sais peut-être pas,ce qui fait le « malheur »
        des paysans-d’où qu’ils soient-c’est la conjoncture qui dé
        coule des institutions,en Europe ou en Algérie…Quand la
        FNSEA « pleure » pour obtenir des subventions des institu
        tions européennes,ça ne résout en rien les problèmes des
        agriculteurs français,notamment ceux qui s’entêtent à liv
        rer leurs productions aux grands pôles agro-alimentaires.
        Et quand une sècheresse sévit-comme ce début d’année
        en France-tout va au plus mal;surtout quand lui succède
        une période avec orages,périodes très pluvieuses…
        Par contre,en Algérie,il me semble que tout existe pour
        bien faire;là où ça pêche,c’est au niveau de la politique à mener pour écouler les productions et le soutien à offrir
        en matière d’irriogation…Et qui pourrait intervenir auprès
        des « autorités » pour que ça change?
        En France,il y a des paysans qui s’en sortent très bien…
        Mais alors,pourquoi y en a-t-il tant qui s’en sortent si mal?
        C’est simple:parce qu’il n’y a rien à gagner à vouloir produi
        re pour les « coopératives »,qui,elles stockent pour revendre
        au meilleur prix et payer le paysan aux prix les + bas…
        La « solution miracle » restant d’écouler sa production et é
        ventuellement la transformer,la conditionner sur l’exploita
        tion…Et puis il faut se « serrer les coudes »,s’entraider entre
        producteurs pour valoriser les productions,les diversifier
        et ne plus se « livrer pieds et poings liés » aux marchés(gé
        rés à l’international)…Bien au contraire,la « crise alimentai
        re »-en Algérie ou ailleurs-régressera par l’organisation de marchés de détail dans les banlieues,les bourgs,là où la
        population est la plus dense et la plus modeste…

        D’accord ou pas d’accord,camarade?

      • J’ai oublié: »Vive la polyculture et l’autosuffisance »:produire
        le grain pour les volailles;l’herbe,le foin,pour les bêtes à vi
        ande ou laitières,en bannissant maïs,tournesol,qui épuise
        nt les sols et les nappes phréatiques et demandent une
        protection phytosanitaire très nuisible à l’environnement…
        Et aussi assurer son indépendance énergétique en produi
        sant l’électricité dont nécessite l’exploitation:ça nécessite
        un « certain investissement » de qualité,qui fait cruellement
        défaut en Algérie…Voire doter l’exploitation d’une unité
        de méthanisation avec tous les déchets végétaux et ani
        maux.

        • tout à fait d’accord. c’est aussi ma manière de voir les choses. mais je sais que certaines technique d’agriculture sont viable pour certains type de terre ou certains climat. qu’en est il pour l’algerie?
          Je vous ai renvoyé un mail. des fois que vpous ne l’auriez pas recu je vous redonne mon adresse: kainneb@yahoo.fr

          @ bientôt…

      • Si nous sortons votre projet du contexte de l’Algérie, il en ressort que vos interrogations sont principalement : où et quoi produire ?
        Pourtant, le seul qui doit pouvoir répondre à ces questions ; c’est vous !
        Même si votre ambition, n’est pas de créer un géant de l’agro-alimentaire, vous devrez répondre aux mêmes contraintes en matière d’investissement, de financement, de gestion des risques d’exploitation ou de rentabilité, si vous voulez assurer la pérennité de votre exploitation.
        Essayez d’abord de réfléchir à ce que vous aimez dans l’agriculture, pour en déduire ce que vous aimerez produire ; développez un modèle économique réaliste qui envisage le pire ; et imaginez ce que sera votre entreprise au démarrage, à 2 ans, à 5 ans……
        Une fois ce travail fait ; formez vous !
        En France, il existe des dispositifs comme le CIF qui permettent de se faire rémunérer, pendant une formation ; profitez-en 😉

        Si nous revenons à l’Algérie, il y a d’abord une contrainte majeure à prendre en compte ; c’est le prix du foncier ; dans le nord, le prix d’un hectare de terrain agricole est inabordable ; plusieurs dizaines de milliers d’euro (j’ai même vu 100 000 euro l’hectare) à comparer au 3000 euro/hectare en France et au 500 euro/hectare en Ukraine.
        La spéculation, le blanchiment d’argent et la perspective de voir le terrain devenir constructible entretiennent ces aberrations ; mais à ces prix, il est impossible de réaliser un retour sur investissement.
        Pour le sud, j’avoue ne pas trop savoir mais je pense que ça ne doit pas être donné ;
        Entre le nord et le sud, on trouve la région des hauts plateaux ; région qui offre des perspectives agricoles intéressantes mais qui n’échappe pas à cette folie des prix.

        Il y a aussi la possibilité de se porter candidat pour une concession ; on vous donne gratuitement un terrain agricole en concession pour une durée de 40 ans renouvelable, avec pour financer les investissements la possibilité d’emprunter à taux zéro jusqu’à 1 000 000 de dinars par hectare (10 000 euro) ; et si vous n’arrivez pas à rembourser le prêt vous ne perdez que la concession ; aucune garantie personnelle à apporter.
        Mais la demande est importante car cette concession est cessible librement ; beaucoup de candidats ne sont là que pour obtenir la concession et ensuite la revendre (le minagri, ils ont été fort sur ce coup….) ; ce qui veut dire que vous pouvez aussi acheter une concession.

        Ensuite, il faudra composer avec une administration unique au monde, spécialisée en tracasserie gratuite ; des difficultés permanentes pour s’approvisionner en semences, produits phyto et engrais ; les problèmes de vols…… ; je vous garantis que vous ne pouvez pas imaginer ce que vous allez vivre !

        Pour vos questions culturales plus techniques, je vous recommande ce site :
        http://dzagro.net/forums/

        Si c’est un projet qui vous tient à cœur, ne laissez personne vous convaincre que vous n’y arriverez pas ; gardez toujours à l’esprit que dieu aime les persévérants.

        • barak Allahoufik pour cette reponse pleine de ……………….. desespoir. non je plaisante, je m’y attendais un peu. effectivement, j’ai bien compris en vous lisant que je m’appretais à vivre un enfer sur terre en me lançant dans ce projet. c’est la raison pour laquelle je veux au maximum m’informer pour faire le meilleur choix possible, car derrière moi, il y a une femme et 4 enfants

          Je vais essayer d’expliquer un peu mon projet. je souhaite investir dans une ou plusieurs filière de « premiere necessité » . J’avais pensé à la culture de (pomme de terre, lentille, pois chiche, courgette). Je pense qu’une surface de 5 hectares sera correct mais je peux me tromper. parallèllement à cela j’avais envisager l’achat d’une centaine de poule pondeuse pour la production d’oeuf.

          comme je l’avais precisé auparavant, je souhaite ne pas avoir à faire au complexe agro alimentaire ainsi qu’a tout autres type d’intermediaire. Mon idée étant de m’installer dans une petite ville voir petit village et écouler mes petites recoltes en direct avec le consommateur pour que chacun y trouve son compte.
          Le but aussi étant de ne pas dépendre des choix de production, engrais, semence imposé par la grande distribution.
          en gros je veux être libre de produire ce que je veux avec la methode que je veux dans les quantité que je veux, au prix que je veux.

          Mon idée était aussi de m’installer dans les hauts plateaux mais je ne sais pas ou exactement. si vous sauriez me conseiller. j’avais aussi envisagé de m’installer dans le sud (region de biskra) car j’ai pu lire qu’il devenait necessaire de s’implanter dans le sud etant donné la rareté des terres cultivable dans le nord. par ailleurs j’avais lu aussi que le nord de biskra possedait des nappes phreatiques importante. la question fatidique etant tout de même de savoir si le type d’agriculture que je souhaite pratiquer est faisable dans ce type de region.

          par ailleurs tu parlais de concession de terre de la part de l’état. Y a t’il une contrepartie à cela. plus precisement, si je fais la demande d’une concession, l’état va t’il m’imposer un type d’agriculture, d’engrais, de pesticide etc…?
          cela m’interesse vraiment de savoir cela car parallellement à cela, je souhaite me lancer dans une agriculture « bio » c’est à dire sans utilisation de pesticide, engrais chimique ou autre. Mon but étant de laisser au maximum la nature faire son travail. de plus comme je l’ai deja dit, je ne souhaite pas m’engager dans une agriculture intensive ou productiviste mais quelque chose à taille humaine destiné aux localités voisines.

          autre chose. je ne compte pas me lancer seul. ce projet, je l’ai eu avec un frère avec qui je travail à paris et qui souhaite aussi s’impliquer dans ce projet.
          pour le CIF et la formation professionnel, j’y ai effectivement pensé. je suis à la recherche de formation agriculture sub saharienne. mais l’ideal pour moi etant de travailler avec un agriculteur en algerie qui se soit lancé dans cette filière.

          d’apres toi, au vu de ce que je viens d’écrire quel pourrait être le montant à investir pour ce type de projet (sans l’achat de terre) car en ce qui concerne la terre, je garde en tête l’option de la concession.

          par ailleurs, mon projet te semble t’il viable ou de la pure folie.

          au plaisir de te lire

          par rapport à tous ce que j’ai dit penses tu que je revasse, ou que ce projet soit realisable. j’ai oublié de dire que je possedais un capital de depart d’environ

      • Sans aller jusqu’à l’enfer, il faut avoir conscience que rien n’est simple et que rien n’est jamais acquis.
        Par contre, je vous conseille vivement de partir en « éclaireur » pour lancer votre projet, et ensuite de prévoir le déménagement de votre famille.

        Pour votre projet, comme je vous l’avais indiqué c’est à vous de déterminer dans quel domaine vous souhaitez développer votre exploitation.
        A partir de là, vous pourrez plus précisément déterminer la surface nécessaire pour vous permettre d’en vivre.
        Je ne pense pas avoir les qualités pour m’exprimer sur la viabilité de votre projet, encore une fois tout dépend de votre projet de vie et de celui de vos proches puisque vous les impliquez !

        Idem pour le montant à investir, il y a trop de paramètre à prendre en compte pour donner un chiffre ; mais il faut avoir conscience que l’agriculture est une activité qui nécessite des capitaux pour les investissements et une bonne trésorerie.
        L’Etat a mis en place des financements à taux zéro pour les agriculteurs ; le crédit Ettahadi qui aide au financement des investissements et le crédit Rfig qui aide au financement de l’exploitation.

        Sur une petite surface comme celle que vous visez, il vaut mieux se focaliser sur de la culture maraîchère et développer des ateliers complémentaires comme l’aviculture où l’apiculture.
        Mais ce n’est que mon point de vue.
        Pour la production d’œufs je vous invite à lire le dernier article de M. Naïli sur ce blog ; vous aurez une excellente vision des difficultés que rencontrent les producteurs et la difficulté à être rentable.

        Pour la concession, aucune contrepartie si ce n’est celle de cultiver la terre ; la seule obligation c’est d’être de nationalité Algérienne ; officiellement chacun peut produire ce qu’il veut mais l’Algérie a gardé une culture très « socialiste » à organiser les plans de culture en fonction des objectifs fixés par le Minagri.

        Sur la culture saharienne, je ne suis pas un fan ; je trouve qu’elle détruit des écosystèmes fragiles même si il y a sûrement des opportunités pour développer des exploitations qui s’intègrent à cet environnement.

        Pour la formation, visez plutôt une formation sur le type de cultures que vous voulez développer plutôt que sur la région ; en sachant que vous êtes 2 sur le projet, ça vous permet de prendre des formations différentes qui étendront vos compétences ; les CFA en France sont d’excellents centres de formation.

        Enfin sur les hauts plateaux, difficile de vous dire où ! Ils traversent toute l’Algérie, ça vous donne une idée de la superficie ; jetez un coup d’œil sur Google Map, vous verrez déjà comme ses régions sont magnifiques et tout le potentiel qu’elles offrent.

        Sur ce site, vous trouverez des indications précieuses sur chacune des wilayas :
        http://www.monographies-algerie.caci.dz/index.php?page=presentation

        • merci erod39 pour toutes ces precieuses info. Je vais mettre en pratique tous vos conseils. j’en apprend tous les jours un peu plus. Je me suis donné un an avant de mettre les voiles. Je dois descendre inch Allah en octobre à oran puis à biskra pour faire les premiers reperages.
          priez pour moi..

  8. Garfy Says:

    [www.youtube-nocookie.com]

    « The beauty of polennisation »

  9. Garfy Says:

    et maintenant l’AFP nous parle du é »varon » qui sévit depuis de nombreuses années, pas une découverte – mais là aussi , l’AFP devrait signaler les moyens de s’en sortir au lieu de simplement ameuter .
    La FAO : food agriculture organisation – c’est une organisme des Nations Unies – alors ???

  10. amarbouzzwar Says:

    On est devenu les champions des cultures mensongères avec des prévisions de productions estimées à 58 millions de quintaux ,au titre de la compagne 2011/2012,avec la bénédiction de la FAO !!!

  11. Garfy Says:

    et maintenant c’est le gaz de schiste en Algérie – pendant que d’autres se battent pour éviter cela – regardez les vidéo des USA – ce que les gens souffrent – c’est « Bopal » – si Nikolas Tesla pouvait revenir, on réglerait vite ce problème d’énergie !!!

    et la terre , et le bio !!!

    il y a différentes sortes de « colonisation » !!! c’est bête à pleurer

  12. belhabla Says:

    que d »énergie, envers une institution qui en fait ne donne rien en matière d expertise pour l Algérie, le résultat est la Algérie ne cessent de perdre ses potentialités depuis 62, alors quel est l importance de ce fao , si ce nest donner aux puissances étrangère la meilleur manière d’acheter chez eux et doper leur force de vente

    • En Algérie,c’est comme en Russie:ce sont des « oli
      garcs » qui « font la pluie et le beau temps »…Ils s’en
      richissent à outrance et laisse les miettes au peu
      ple…

  13. le cid boudjellal Says:

    bravo nouréddine…tu as trouvé !!
    la superficie de l’algérie ne profite pas à ses habitants mais à l’étranger grâce à l’intelligence de ses dirigents .et surtout de ses généreaux…honte honte honte aux arierrs arierres petit fis de massinissa qui a étendu la superfitie de son pays au profit des romains qui après sa mort ont tout pris .

  14. amarbouzzwar Says:

    On aimerait bien connaitre les recommandations de la FAO pour booster la prodution agricole en Algérie afin de réduire les importations des produits alimentaires . Et on se demande, où est l’appui technique que la FAO doit assurer à notre pays au niveau central (Ministère) et local (Wilaya) pour mettre en oeuvre la feuille de route d’un développement agricole durable pour les générations futures?

    • le cid boudjellal Says:

      c’est hors sujet .on peut discuter d’un pays quand il est indépendant ce qui n’est pas le cas depuis gaîa père da massinissa jusqu’à ce jour

      • BOUDJELLAL Says:

        Cher compatriote ,je voudrai bien savoir qui es -tu , car le pseudo » Le Cid Boudjellal » m’appartient depuis longtemps, je vois que tu t’en es servi sans crier gare et ceci n’est pas élégant.

  15. Gjaoui Says:

    Les experts internationaux , amis surtout ceux du système de l’ONU, vivent sur le dos des cadres du pays d’accueil: ils touchent tout de même 10 fois plus que ceux qui font le travail! Tant que ce mode de validation est à l’hommeur, le développement restera un objectif, ne deviendra pas réalité.

    • Djaoui Says:

      Ban ki moon s’occupe plus de guerres à soutenir que de développement à initier!

      • C’est sûr que tant que la Russie,la Chine soutiend
        ront des voyous comme Assad,les généraux birm
        ans ou les talibans,rien n’avancera au niveau de la
        Paix dans le monde…Et puisque l’Europe achète
        du gaz à Gazprom,que le monde entier achète to
        ut et n’importe quoi en Chine,que peut-il donc fai
        re face à leurs vetos et la meilleure des bonnes vo
        lontés?Peut-être faudrait-il que ce soit un « raïs »
        qui soit à la tête de l’ONU pour que ça change…?

  16. l’algerie ne fait pas 2,38 millions d’hectares mais 238 millions d’hectares messieurs .

  17. A vous lire, les experts de la FAO sont aussi « efficaces » que ceux du FMI …
    Ce sont là les joies du dogme avec un arrière goût de colonialisme qui ne dit pas son nom.
    C’est dommage, l’idée, au départ, était bonne.

    • Si la FAO + le FMI existent,c’est d’abord pour faire
      les affaires des pays occidentaux qui les soutienn
      ent à bouts de bras…Sinon,à quoi bon?Mais quand
      les dirigeants des pays africains les plus riches ser
      ont moins « influençables »,sans doute que l’Afrique
      n’aura plus besoin de l’aide du FMI + de la FAO…

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